À trop croire en la course du progrès, on en oublierait presque ceux qui marchent, piétinent, boitent ou s’arrêtent de fatigue sur le bas coté.

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ANNÉE : 2020

DURÉE : 52′

RÉALISÉ PAR : Fanny Fontan et Romain Fiorucci

DIFFUSION :  lundi 9 novembre à 23h05 sur France 3 Nouvelle-Aquitaine

11 millions de Français sont mal à l’aise avec l’univers numérique ou ne savent pas utiliser un ordinateur. Des jeunes, des vieux, des moins vieux, des citadins, des ruraux. L’informatisation de notre société est l’avancée majeure du XXIème siècle, le numérique facilite les échanges, les démarches en tout genre, et entrouvre des portes immenses sur la connaissance et le monde qui nous entoure. Mais cette révolution ne profite pas à tous. On dématérialise à tout-va, services publics comme privés, poste, impôts, banques, trains, même les dépôts de plaintes se font à présent sur écran à distance. Pratique ? Pour la majorité visible, oui bien sûr. Celle qui maitrise ces compétences nouvelles nécessaires pour réussir à naviguer sur le web.

On aurait tort de croire que le fossé numérique n’est qu’une question d’accès à Internet ou de gap générationnel. Il porte souvent en lui des origines socio-économiques. Il révèle, une problématique bien plus humaine qu’un simple raccord de câble pour tirer la fibre jusqu’au village voisin. Il vient poser une question plus large : comment concilier la marche forcée d’une société qui se modernise et la conservation d’un lien social ?

Dans le Lot-et-Garonne, au beau milieu d’une zone blanche se cristallise alors ce paradoxe technologique. Internet est une fenêtre sur le monde ou bien une porte sur l’humain qui se referme ? Ce qui ressort : il ne saurait y avoir de progrès sans accompagnement. Or, à deux ans (2022) de la dématérialisation totale des démarches administratives, force est de constater qu’un pan énorme de la population française est encore aujourd’hui laissé sur le carreau, victimes d’une France qui progresse à deux vitesses.

Il s’agit alors d’une fracture bien réelle et aussi lourde en conséquence que celle séparant les lettrés des illettrés. Car à chaque fois, c’est l’isolement social au bout du chemin.

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