Novembre 1953. Pauline Dubuisson est accusée d’avoir tué de sang-froid son amant. Mais qui est donc cette beauté ravageuse dont la France entière réclame la tête ? Une arriviste froide et calculatrice ? Un monstre de duplicité qui a couché avec les Allemands, a été tondue, avant d’assassiner par jalousie un garçon de bonne famille ? Ou n’est-elle, au contraire, qu’une jeune fille libre qui revendique avant l’heure son émancipation et questionne la place des femmes au sein de la société ?

 

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ANNÉE : 2020

DURÉE : 90′

RÉALISÉ PAR : Philippe Faucon

COPRODUCTION : JPG Films

DIFFUSION :  lundi 1er février 2021 à 21h05 sur France 2

Avec La petite femelle, Philippe Faucon replonge dans la France du début des années 50. Mélangeant crime et procès, ce 90 minutes fait revivre une grande affaire criminelle de l’après-guerre française.
À noter que c’est ce même personnage authentique qui avait inspiré jadis à Brigitte Bardot l’une de ses plus mémorables compositions dans La vérité (1960) d’Henri-Georges Clouzot, nommé à l’Oscar du meilleur film étranger en 1961.

Le réalisateur, Philippe Faucon :
«  L’histoire de Pauline Dubuisson est celle d’une jeune femme qui va affirmer une revendication d’émancipation trop en avance sur son temps. En refusant la place assignée à une jeune femme de son milieu par des conventions largement dominantes à son époque, Pauline va connaître une trajectoire chaotique, qui deviendra le prétexte d’une opprobre générale, dont les raisons sont à chercher bien d’avantage dans la non conformité de la jeune femme aux règles sociales d’alors… Lorsque Pauline est jugée pour avoir provoqué la mort de Félix (accidentellement, selon elle), elle représente à l’époque quelque chose de si dérangeant que son procès va être le prétexte d’un véritable lynchage judiciaire, journalistique et public. Pour commencer, elle est l’exutoire d’une mauvaise conscience encore prégnante vis à vis de la période de l’Occupation. En même temps, elle cristallise tous les préjugés alors associés à une « nature féminine » fantasmée, imaginée pervertie dès lors que ne correspondant pas à celle d’épouse et de mère. Pauline est jugée calculatrice, manipulatrice, froide, perverse, « garce », « salope », etc. Lors du procès, elle n’est évidemment pas crue lorsqu’elle affirme avoir eu des relations sexuelles avec Félix désirées par celui-ci après leur séparation. Pour l’opinion générale, lui ne peut avoir été capable d’une telle trahison vis à vis de sa fiancée, c’est forcément elle qui ment, perversement. Aux yeux de tous, la « petite femelle » est trop libre dans sa vie amoureuse, donc immorale. Trop dans le rejet des hypocrisies sociales de son temps, donc déviante et néfaste. Trop en revendication d’autonomie, donc arrogante et dangereuse. Pour toutes ces raisons, j’ai choisi de participer au réveil de Pauline Dubuisson et d’en faire une héroïne qui va interroger nos temps modernes. Sa volonté d’émancipation questionne la place des femmes au sein de la société. Personne n’a jamais voulu écouter ce qu’elle avait à dire et je porte l’ambition que notre film, puisse la réhabiliter et ouvrir le débat sur un sujet d’une actualité brûlante. »

 

images : Chantal Fischer, Baki Bousmaha, Lucie Lucas Officiel

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