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ANNÉE : 2018

DURÉE : 52′

RÉALISATION: Laurence GENERET

COPRODUCTION : Bis Répétita

DIFFUSION : Jeudi 28 mars à 20h50 sur France Ô
REDIFFUSION : Mercredi 20 novembre à 20h45 sur France Ô

Quand on est un enfant, on rêve à demain.

Mais, ici, à Mayotte, pour certains gamins, demain, c’est loin. Il faut penser à l’urgence du présent parce que le quotidien se résume à des « comment ? ».

Comment faire pour manger ?
Comment faire pour aller à l’école ?
Comment faire pour grandir ?
Comment croire en l’avenir ?

À Mayotte, un habitant sur deux a moins de 18 ans et beaucoup d’enfants grandissent à la marge de la société. Près de 5 à 8 000 enfants sont abandonnés à eux-mêmes et en dehors du système scolaire.
Le département est souffrant.
L’ile peine à supporter la charge démographique et migratoire et 8 habitants sur 10 vivent sous le seuil de pauvreté.
L’écart entre les aspirations des jeunes et les opportunités qu’on leur offre, est abyssal.

Cette jeunesse s’ennuie, végète. Et pour la jeunesse la plus précaire, survivre et s’en sortir, peut parfois pousser à tout.

Quoi qu’il en coûte.

Alors pour faire face, il y a une fonction publique et des associations qui font office d’amortisseur social.

D’abord l’école qui est un phare dans cette tempête sociale. Réceptacle de bien des détresses, elle abrite dans ses classes des enfants isolés, des enfants marqués par les épisodes de violence de rue, des enfants qui ont faim. L’institution leur offre un environnement structurant, souvent le seul rempart contre l’exclusion et l’illettrisme.
Mais il en reste beaucoup sur la touche.
La Protection Judiciaire de la Jeunesse prend en charge les mineurs qui basculent dans la délinquance de survie. Elle prend le relais des familles et met en place des mesures éducatives pour sortir ces mineurs de la spirale de la précarité et de la violence.

Enfin, les associations accompagnent les enfants dont les parents sont  souvent en situation irrégulière. Ils font l’inventaire des points de résistance qui broient le présent et l’avenir de ces gamins venus des Comores ou d’ailleurs et pallient tant bien que mal aux besoins en terme de santé, de non scolarité.
Ces jeunes témoignent des cataclysmes intimes qu’ils vivent, d’un avenir impossible sur le territoire.

Une jeunesse, ça se prépare aujourd’hui pour demain.
Qu’ils soient Français ou d’ailleurs, à Mayotte, certains enfants sont des laissés pour compte, des oubliés de la République.
Il est urgent de prendre la réelle mesure de la situation et devant l’ampleur du défi, de donner à ces enfants,  les moyens de pouvoir vivre dignement et de rêver à demain.

 

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